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Le mariage : ce que dit la Bible !

Le mariage : ce que dit la Bible 

Le mariage, réalité humaine commune, a bénéficié, dans l’histoire de la France, sinon d’une sacralisation, du moins d’une sorte de légitimation religieuse, avant d’obtenir une légitimation séculière. Mais aujourd’hui, force est de constater que l’institution du mariage elle-même est questionnée ; il n’y a plus consensus – en revanche le clivage des catholiques et des protestants s’estompe dans ce domaine…
Sylvain Aharonian, professeur d’Etique à l’IBN, esquisse dans cette vidéo le message de la Bible au sujet du mariage en mettant l’accent sur sa dimension d’alliance.

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Sur « L’amour de Dieu »

SUR « L’AMOUR DE DIEU »

Car je prends plaisir à l’amour…

Car je prends plaisir à l’amour bien plus qu’aux sacrifices,

à la connaissance de Dieu bien plus qu’aux holocaustes.

Osée 6.6

Ce verset de l’Ancien Testament orne la salle de culte de l’IBN. C’est un emplacement bien choisi pour ce texte. En effet, par le prophète, Dieu donne ici une réponse à la pratique cultuelle d’Israël en cette période de la fin du Royaume du Nord.

Alors que le peuple semble vouloir rendre à Dieu un honneur particulier, rempli de piété, avec des rites bien accomplis, dans le bon ordre, sous la bonne forme… le Seigneur ne se laisse pas duper. Il sait que le peuple ne se repend pas réellement de ses péchés.

La louange apportée sonne faux. La repentance vécue n’est que de façade, et le retour à Dieu plein de pensées déshonorantes. Le peuple se tourne vers Dieu pour lui rendre un culte, mais les injustices dans le pays sont nombreuses, l’idolâtrie partout présente, et la piété est plus superstitieuse que réelle.

Par la voix du prophète Osée, l’interpellation de Dieu est donc très forte.

Car je prends plaisir à l’amour bien plus qu’aux sacrifices,

à la connaissance de Dieu bien plus qu’aux holocaustes.

Ce n’est pas que les prophètes méprisaient le culte rituel, avec des éléments liturgiques, mais puisque la démarche du peuple est superficielle, le Seigneur n’en tient pas compte et ses prophètes ne peuvent qu’annoncer un message de jugement, et confirmer la venue du châtiment qu’Israël essaie d’éviter.

Dieu merci nous ne sommes pas comme eux… Quoi que…

Ces choses ont été écrites pour nous enseigner. Et l’on ne peut pas passer vite.

Le « circulez, il n’y a rien à voir ne s’applique pas pour le chrétien qui cherche à discerner la voix de Dieu dans sa Parole ». Il y a bien des activités, bien des projets, bien de l’énergie dépensée pour « la gloire de Dieu » qui ne sont pas motivés par l’amour.

L’apôtre Paul dans la fameuse tirade sur l’amour (1 Cor 13), met en garde contre le même phénomène d’activité religieuse, pieuse, mais vide d’amour pour Dieu.

Bien des motivations peuvent nous pousser à l’action.

L’orgueil, la volonté de prouver quelque chose à quelqu’un, ou à soi-même, voire même à Dieu. Des complexes, des peurs, la confusion entre l’être et le faire, la tradition, l’habitude, la culpabilité, et plein d’autres choses peuvent être à la source d’un service ou d’une activité dite pour Dieu.

Car je prends plaisir à l’amour bien plus qu’aux sacrifices,

à la connaissance de Dieu bien plus qu’aux holocaustes.

Comme l’explicite F. Godet :

l’amour est mis ici en parallèle avec le sacrifice, parce qu’il est lui-même le vrai sacrifice, celui de nous-mêmes, et que, sans ce sacrifice, le culte extérieur est pour Dieu comme une offrande sans parfum. [De même] la connaissance de Dieu résulte de la révélation de son amour et de sa sainteté ; cette révélation reçue dans le cœur allume en nous l’amour et fait de notre vie le vrai holocauste[1].

Dans un article récent de la revue Hokhma, après une étude de tout le vocabulaire consacré à l’adoration dans l’Ancien Testament, Elisabeth Schulz conclut :

L’adoration entraîne un style de vie d’adoration. Ce que Dieu attend d’un cœur de serviteur, c’est être bon, juste et droit. Celui qui adore Dieu, porte ou cherche à porter les fruits de l’amour [2] […]  Sans amour conscient, l’adoration n’est rien[3] ».

Car je prends plaisir à l’amour bien plus qu’aux sacrifices,

à la connaissance de Dieu bien plus qu’aux holocaustes.

Osée fait ici écho à la prédication d’Amos (5.22-24), avec une différence d’accent : là où Amos réclame la justice sociale, Osée demande la Hesed (l’amour, la bonté , la bienveillance), mot par lequel il caractérise la manière d’être et de vivre envers le Seigneur et le prochain.

Il s’agit aussi de développer la connaissance du Seigneur, non pas superficielle, mais une connaissance au fond du cœur qui oriente tout le comportement. Le Seigneur considère d’abord les motivations. Parce que la motivation profonde évoquée ici fait défaut, les œuvres du peuple et ses actes de piété sont inutiles et vains.

En toute logique, après avoir été délivré avec une si grande puissance de l’oppression égyptienne, amené en lieu sûr dans le pays où coulait le lait et miel, profitant de la présence de Dieu au milieu du peuple dans le tabernacle puis dans le temple, Israël aurait dû être une nation sainte, un peuple de sacrificateurs… Et encouragé par les prophètes, leur vie en tant que nation aurait dû être le reflet de la gloire et de l’amour de Dieu. Israël était destinée à être la maison témoin de Dieu sur terre… Mais à l’époque, « Israël fabriquait ses propres images (les idoles), fausses ; le peuple se conformait spirituellement à ces images, sans se rendre compte que la seule véritable image était l’image de Dieu, qu’ils auraient dû refléter sur la terre[4] ».

Le prophète annonce donc la déportation, terrible. Et il faudra attendre Jésus-Christ, qui va reconstituer Israël au travers de 12 disciples, et qui va obéir en tous points à la volonté du Père, pour que le projet de Dieu puisse exister, qu’une nation sainte soit visible de tous. Mais cette fois, le peuple de Dieu dépasse le cadre d’Israël, tout le livre des Actes montre comment la communauté de Jésus, l’Église va intégrer des hommes et des femmes de toutes les nations pour faire partie d’un peuple d’adorateurs, de rois prêtres, qui honorent Dieu en étant rassemblés en communautés ou dispersés dans leur quotidien.

Chacun, chacune, et tous ensemble, les chrétiens sont appelés à être porteurs de l’image du Dieu trinitaire, du Dieu d’amour, partout, en tous lieu et en toute circonstance. C’est à ceci que tout connaîtront les disciples de Jésus.

Au travail, jour, après, jour, à la maison, dans les familles, dans le voisinage, dans le métro ou sur la route, qu’il soit rassemblé avec d’autres, ou seule lumière dans l’obscurité, le chrétien est un adorateur et un aimant. Un aimant qui aime, un aimant qui peut attirer vers Dieu. Mais il arrive parfois que le chrétien glisse aussi vers une mauvaise adoration.

Car je prends plaisir à l’amour bien plus qu’aux sacrifices,

à la connaissance de Dieu bien plus qu’aux holocaustes.

Poussé par le Saint Esprit, le prophète Amos a mis par écrit ces paroles pour nous servir d’enseignement. Et ce même Esprit peut nous interpeller et nous mettre en garde contre les idoles de notre temps. « une idole, fondamentalement, est tout ce qui peut prendre la place de Dieu dans le culte. Que ce soit une image de pierre, de l’argent, ou quoi que ce soit d’autre[5] » le Seigneur Jésus, lui-même a cité ce texte deux fois, « dans chaque cas, il a réprimandé des religieux de son temps, les Pharisiens, il les a interpellé sur leur manque d’amour et leur mauvaise compréhension de qui est Dieu.

Que durant cette année 2024, nous puissions grandir à la fois dans notre compréhension de qui est Dieu, dans notre confiance en lui, mais aussi dans l’amour que nous avons pour lui et pour les autres.

Matthieu Gangloff

 

[1] Godet, F. (1981). Les notes de la Bible annotée (A.T. 9) Les douze petits prophètes (p. 26). St Légier: Éditions Emmaüs.

[2] Schulz Elisabeth, « L’adoration éclairée par l’Ancien Testament », dans Hokhma n°124, 2023, p.39

[3] Schulz Elisabeth, « L’adoration éclairée par l’Ancien Testament », dans Hokhma n°124, 2023, p.43

[4] Gregory Beale, On ressemble à ce qu’on adore, Excelsis, page 306

[5] Gregory Beale, On ressemble à ce qu’on adore, Excelsis, page 183

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Donne-nous notre pain…

Dieu pain

Donne-nous notre pain…

Demandons au Seigneur le pain dont nous avons besoin !

Remercier pour le pain est une habitude assez répandue en milieu évangélique, mais le demander, beaucoup moins. Est-ce parce que nous n’en manquons pas ou que nous prions très peu le « Notre Père » ? Toujours est-il que nous aurions tout intérêt à le faire. Voici pourquoi.

Demander du pain au Père céleste, c’est reconnaître que, si notre âme est nourrie par le pain de vie qu’est le Seigneur, notre corps a aussi besoin du pain du boulanger pour subsister. C’est le gage d’une piété équilibrée dans laquelle nous nous préoccupons et de la volonté divine —« Que ta volonté soit faite… »— et de la santé de notre être physique —« Donne-nous notre pain… »— mais dans cet ordre. C’est au fond reconnaître que le Dieu créateur nous a fait âme et corps et qu’il prend soin de tout notre être.

Demander notre pain, c’est ensuite croire en la bonté de Dieu à notre égard et la confesser. J’ai suffisamment confiance dans le Seigneur pour croire qu’il me donnera de bonnes choses si je les lui demande (Mt 7.9-11).  Mon expérience personnelle et pastorale me conduit à penser que ce n’est pas toujours aussi simple. En effet, si nous reconnaissons volontiers que Dieu est bon en général, nous peinons souvent à croire qu’il peut s’intéresser à nous en particulier, parce que nous avons une piètre image de nous-même. Insidieusement, nous mettons en cause la grâce divine et revenons à un salut par les œuvres —nous devrions être dignes de l’intérêt qu’Il nous porte— ce qui revient à douter fondamentalement de sa bonté à notre égard. C’est tellement vrai que, quand la tempête souffle dans notre vie, nous murmurons comme Israël au désert (Ex 16.1-3) plutôt que de bénir l’Éternel comme l’a fait Job dans son épreuve (Jb 1.21).

Demander notre pain quotidien (ou de ce jour), c’est enfin reconnaître notre entière dépendance du Seigneur. Nous n’avons pas besoin de sa sollicitude de temps à autre, mais jour après jour. À l’image des Israélites dans le désert qui ne pouvaient faire de provision de manne pour plusieurs jours, nous ne pouvons nous passer d’implorer sa bonté. C’est d’autant plus difficile que nos frigos et nos congélateurs sont pleins et que nous avons des revenus suffisants pour nous approvisionner. Le livre des Proverbes pointe le risque que nous courons : « dans l’abondance, je pourrais te renier et dire : “Qui est l’Éternel ?” » (Pr 30.9).

Pour toutes ces raisons, apprenons en 2024 à demander au Seigneur le pain dont nous avons besoin !

Etienne Lhermenault

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Noël : Le sapin venu de l’Est

Arbre Noël

À NOËL : LE SAPIN VENU DE L’EST !

Le sapin de Noël, une tradition héritée de l’Est protestant !

Qu’est-ce qui se vend, en France, à près de sept millions d’exemplaires en un mois à partir de la fin novembre ?
L’arbre de Noël ! Une tradition héritée de l’Est protestant, dont une première mention figure au livre de comptes de la Bibliothèque Humaniste de Sélestat, en date du 21 décembre 1521. Et c’est au mouvement des Écoles du dimanche qu’on doit d’avoir popularisé cette coutume à partir du milieu du XIXe siècle.

Symbole d’une allégorie naturelle protestante, l’arbre illustrait le sens du message du salut clairement exprimé dans les Évangiles. Dans les Écoles du dimanche, on expliquait que l’arbre vert symbolisait le croyant, présenté par le psalmiste comme un « arbre toujours vert » (Ps 1). Quant aux lumières qui l’ornaient, elles rappelaient l’incarnation du Christ, « lumière du monde » (Jn 8.12), ou « rayonnement de la gloire du Père » (Hb 1.3), venu révéler Dieu le Père et sauver l’homme du péché.1 Une scénarisation de lectures bibliques et de cantiques orchestrait l’entrée de l’arbre illuminée dans la salle où se déroulait la « fête de l’arbre »2 pour toucher les émotions du public autant que son entendement3.

L’arbre était dressé après Noël et illuminé lors d’une grande fête joyeuse. Voici le récit d’une telle fête organisée à Lyon par un jeune chrétien de l’UCJC, en collaboration avec les Écoles du dimanche :

” Pour célébrer Noël avec leurs élèves, jeunes gens et jeunes filles organisèrent une fête, pour laquelle ils demandèrent une des plus grandes salles de Lyon : le Palais Saint-Pierre. L’animateur, qui n’avait pas dix-huit ans, fut accueilli par le Maire, homme libéral, décidé à encourager toute initiative individuelle ou indépendante qui pouvait servir la morale et le relèvement du pays. D’ailleurs, le fils du Maire connaissait bien Ruben Saillens, travaillant lui aussi au Crédit Lyonnais. La demande fut donc accordée. il ne restait plus qu’à trouver l’argent pour donner aux enfants des cadeaux de Noël. On en trouva grâce à la générosité des protestants de Lyon.

Dans un rapport de R. Saillens, daté de 1872 et trouvé à la Bibliothèque Nationale, le fougueux jeune rapporteur s’écrie : « L’argent, Messieurs, est aussi pour nous le « nerf de la guerre », et souvent, ce vil et précieux métal ayant manqué, nous avons dû rogner les ailes ! »

La fête fut un succès. Deux arbres de Noël furent dressés dans la grande salle. Les pasteurs de Lyon prêtèrent leur concours. Les enfants, guidés par les moniteurs et les monitrices, exécutèrent des chants bien réussis. Douze cents spectateurs remplissaient la salle, et de larges distributions de traités furent faites aux enfants et aux adultes4.”

Vous l’avez compris, ce jeune homme n’est autre que Ruben Saillens (1855-1942) qui, à l’âge de la retraite, en 1921, fondera l’IBN…

Belles occasions de témoignage à chacun du vrai sens de Noel durant ce temps de fin d’année, et heureuses fêtes !

Anne Ruolt

Pour aller plus loin :

Gauthey Louis-Frédéric François, « la fête de l’arbre », Essai sur les Écoles du Dimanche, Paris, Agence de la Société des écoles du dimanche, 1858, p. 177‑181   lire en ligne https://www.google.fr/books/edition/Essai_sur_les_%C3%A9coles_du_dimanche/2d08AAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Essai+sur+les+%C3%89coles+du+Dimanche+gauthey&printsec=frontcover 

Rouillard, Philippe, Les fêtes chrétiennes en Occident, Paris, Cerf, 2003,

Ruolt Anne, « Du rôle des fêtes et de la joie comme moyens d’exciter la jeunesse », Revue d’Histoire et de Philosophie Religieuses, , vol. 91, no 4, 2011, p. 525‑548. Lire en ligne  https://www.persee.fr/doc/rhpr_0035-2403_2011_num_91_4_1583

Ruolt Anne, « L’arbre de Noël,
ou la leçon de chose protestante », Réforme, , no 3397, 2010, p. 15.lire en ligne https://www.reforme.net/opinions/2011/01/19/journal-12232010-3397-opinions-arbre-noel-lecon-chose-protestante/

Wargenau-Saillens, Madeleine, R & J Saillens évangélistes, Paris, Les Bons Semeurs, 1947, p. 25.

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1 Une autre interprétation veut que l’arbre garni de pommes renvoie à « l’arbre du fruit défendu » de la Genèse, par lequel, en Éden, le mal entra dans le monde, et avec lui la rupture de l’Alliance avec le Créateur. Philippe Rouillard, Les fêtes chrétiennes en Occident, Paris, Cerf, 2003, p. 20. Notons que le lien entre « le mal » et « la pomme » est erroné. Il tire son origine d’un jeu de mot en latin : malus désigne à la fois le pommier et ce qui est mauvais ; malum la pomme et le mal. En langue française, comme en hébreu, les deux mots ne sont pas homonymes. Henri, Blocher,  Révélation des origines, Lausanne, Presses Bibliques Universitaires, 1979, p. 121.

2 Louis-Frédéric François Gauthey, « Fête de l’arbre »,  Essai sur les Écoles du Dimanche, Paris, Agence de la Société des écoles du dimanche, 1858, p. 177‑181   en ligne https://www.google.fr/books/edition/Essai_sur_les_%C3%A9coles_du_dimanche/2d08AAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Essai+sur+les+%C3%89coles+du+Dimanche+gauthey&printsec=frontcover 

3 Nota bene : C’est à François d’Assise que l’on attribue la paternité de la coutume des crèches qui se sont répandues dans la tradition catholique. En 1223, pour illustrer le récit de la nativité, dans l’Église de Grecchio, ce dernier avait créé la première « crèche vivante ». Au XVIe siècle, ce sont les Jésuites qui créèrent les premières crèches avec figurines. La tradition provençale est datée de 1803. Ripert, 1956, p. 14.

4 Madeleine, Wargenau-Saillens, R & J Saillens évangélistes, Paris, Les Bons Semeurs, 1947, p. 25.

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L’école en question : théorie contre pratique !

ecole en question

Théorie contre pratique :
le rôle de l’école en question

Extrait d’un article des Cahiers de l’Institut biblique de Nogent (juin 1995, n° 89) qui n’a rien perdu de sa pertinence.

On reproche aux instituts bibliques et aux facultés de théologie de ne dispenser qu’une formation théorique au détriment de la pratique… On fait là un faux procès aux écoles de type traditionnel, parce que l’on n’a pas bien saisi quel est le but, ou le rôle, de ces écoles.

Dans l’un de ses “entretiens”, l’Express (28 janvier 1993) posait à Antoine Prost1 la question suivante :

On dit habituellement que le système scolaire est mal adapté à la réalité moderne et au monde du travail. Vous, vous semblez suggérer au contraire un retour à un enseignement traditionnel.

Et Antoine Prost répondait :

Oui. Les entreprises, elles, doivent coller à la modernité et s’adapter aux nouvelles techniques. Mais pas l’école. Son rôle est plutôt de donner les “bases”. C’est ce que disent souvent les professeurs : “Untel manque de bases”… En sixième, en première, ou à l’université, on parle toujours de ces fameuses bases. Personne ne les définit, mais cela signale que l’enseignement a bien pour objectif premier de mettre en place les fondements de tout le reste, sans lesquels rien ne pourra se construire.

On pourrait transposer cela pour l’appliquer à notre propos :

On dit souvent que l’enseignement des instituts bibliques et des facultés de théologie est mal adapté à la réalité du terrain, et que les étudiants qui en sortent ne sont pas préparés au ministère… Mais ce sont les Églises et les œuvres qui doivent coller à la réalité du terrain. Le rôle des écoles est plutôt de donner les connaissances bibliques et théologiques de base, et d’apprendre aux étudiants à réfléchir et à travailler avec leur Bible pout construire leur pensée, laquelle orientera leur pratique. Les écoles ont pour objectif premier de mettre en place les fondements de tout le reste, sans lesquels rien ne pourra se construire.

Axer l’enseignement sur un travail pratique est bien, mais insuffisant. Car on ne peut jamais prévoir toutes les situations auxquelles les serviteurs de Dieu auront à faire face. En outre, la réalité du terrain change sans cesse. La connaissance pratique reçue risque donc de devenir rapidement inadaptée. Seule une formation biblique et théologique approfondie permet aux ouvriers sur le terrain de s’adapter aux situations nouvelles, tout en demeurant fidèles aux principes fondamentaux.

L’équipe pédagogique de 1995

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1 Antoine Prost (né en 1933) est un historien, universitaire, ancien homme politique et ex-syndicaliste français. Il chargé de mission auprès du Premier ministre Michel Rocard pour les questions d’éducation.

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À leur clavier !

À LEUR CLAVIER !

magazine evangelique

Le magazine ‘Christianity Today’ en français, vous connaissez ?

Outre-Atlantique, le magazine Christianity Today est une institution. Lancé par Billy Graham en 1956, ce mensuel évangélique « cherche à offrir un point de repère mettant en lumière comment les chrétiens peuvent vivre l’Évangile d’une manière bénéfique pour l’Église et la société ».1 Il touche chaque mois 4,5 millions de chrétiens engagés.

J’y suis moi-même abonné depuis plus de vingt ans et j’y ai trouvé de nombreuses informations intéressantes et autant de réflexions édifiantes. C’est ainsi que j’ai repéré Tish Harrison Warren et suggéré à Excelsis de traduire son livre Liturgy of the Ordinary (Liturgie de la vie ordinaire, 2018).

Depuis quelques années, le magazine américain développe une vision globale (CT Global) pour raconter ce que Dieu fait par l’intermédiaire de son Église partout dans le monde. Il a donc développé des versions digitales en dix-neuf langues dont une en français.

Le pasteur Léo Lehmann, ancien étudiant de la FLTE, est le directeur éditorial de cette version francophone. Secondé par deux ou trois bénévoles, il assure la traduction, et parfois l’adaptation, d’une sélection d’articles en lien avec la direction du magazine. Il rédige les lettres de nouvelles et fait remonter des informations sur la francophonie à ses collègues américains.

Christianity Today en français totalise 6 500 vus par mois. Plus d’un quart des lecteurs sont situés en France et le reste se répartit dans 74 pays : Etats-Unis, Canada, Belgique, Suisse, Côte d’Ivoire, Royaume-Uni, Haïti, Congo, Cameroun…

Christianity Today est un bon moyen d’avoir une vision bien informée de l’évangélisme américain et international. Il faut par exemple lire le papier de Daniel G. Hummel, « L’histoire méconnue de l’évolution des évangéliques à propos d’Israël » en ces temps de guerre entre Israël et le Hamas.

Si vous voulez recevoir la lettre de nouvelles en français, abonnez-vous ici2.

Si vous avez repéré un article intéressant en anglais de Christianity Today, vous pouvez suggérer sa traduction en écrivant à christianitytodayfr@christianitytoday.com.

Si vous souhaitez aider au développement de cette version francophone, rendez-vous ici.

Etienne Lhermenault

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Silence…ça tourne à l’Institut !

Silence…ça tourne à l’IBN !

Du 24 avril au 3 mai 2022, l’Institut Biblique de Nogent a servi de décor pour la future mini-série « Identité en Question » coproduite avec Grain de Blé France et INSPIRTV.

Pour les besoins des épisodes, ce lieu est devenu un lycée. Durant les jours suivants, un appartement à Joinville-le-Pont (94) et des maisons à Champigny s/Marne (94), Suresnes (92) et Houilles (78) se sont également transformés en plateau de tournage.Ce projet a mobilisé plus de 65 personnes.

En tout, ce tournage a mobilisé 21 comédiens, 25 figurants, et toute une équipe de techniciens : ingénieur son, chef opérateur, scripte, perchiste, maquilleuses, coiffeuses, décorateurs, assistants techniques, photographes de plateau…

La Compagnie des Actes a assuré la partie artistique (écriture, casting et mise en scène), INSPIRTV, la réalisation technique et Grain de Blé France, la logistique.

Chaque journée commençait avec un temps spirituel à 8h00. Ensuite, nous repèrerions les lieux avant de répéter avec les comédiens. Puis, vient l’installation de la lumière, le coiffage, l’habillage, la vérification des plans.

Les journées furent longues et intenses en particulier pour les responsables et les techniciens qui ont terminé chaque journée vers 22h30. 

Identité en question, plus qu’un tournage

C’est une formidable aventure humaine, spirituelle et artistique.

Avec pour objectif de dénoncer les ravages que causent le rejet, le harcèlement et l’addiction à la pornographie. Mais aussi et surtout : apporter des solutions au travers du message de la Bible, la bonne nouvelle de l’Évangile, toujours aussi pertinent pour nous aujourd’hui et en particulier pour la jeune génération. 

Il faudra attendre 2023 pour visionner cette nouvelle série, alors… encore un peu de patience !

Dan HOANG, directeur de la Compagnie des Actes

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D comme Discours…

D comme Discours…

C’est par ce verset, se trouvant sur notre carte de voeux 2022, qu’Etienne Lhermenault, a entamé son discours. Et de poursuivre ainsi : « Et pour cause, puisque nous savions que le 5e bâtiment de notre campus ouvrirait ses portes au ” printemps “. Au moment où nous inaugurons ce bel outil, je vous invite à mesurer la pertinence de cette affirmation biblique ».

« préciser ma conviction : si le Seigneur n’était pas intervenu de multiples manières, avec sa bienveillante et généreuse providence, les plans seraient restés dans les cartons et rien n’aurait été possible »

(extrait du discours inaugural d’E. Lhermenault)

Sous un soleil inattendu, nous avons eu la joie d’accueillir un peu plus de 170 personnes composées d’anciens enseignants ou membres du personnel, d’amis et de donateurs, de membres du CA et de l’AG de l’IBN, de nos partenaires dans divers services, et bien sûr des enseignants et membres du personnel actuels auxquels s’ajoutaient des représentants des autorités religieuses ou civiles, des représentants d’unions, etc. Tous venus pour l’inauguration officielle de notre nouveau bâtiment. Nous étions honorés par la présence de M. Jacques JP Martin, Maire de la ville, qui a accepté de dire quelques mots à cette occasion.

Après le discours inaugural de notre Directeur, la rétrospective sur les bâtiments et l’intervention de M. le Maire, chacun était curieux et heureux de découvrir enfin le nouveau bâtiment. Lors de la visite, il a fallu faire preuve d’un peu d’imagination pour l’agencement intérieur, qui sera bientôt installé, mais des panneaux d’infos, plans et autres documents permettaient tout de même de se projeter. Petits fours et bulles étaient ensuite à l’ordre du jour lors du cocktail qui s’est prolongé tant la joie des retrouvailles ou des échanges était grande.

« les constructions à l’Institut sont des marqueurs de développement, signes de la vitalité de pierres vivantes appelées à édifier beaucoup d’autres personnes à Nogent et au delà »

(extrait de la rétrospective d’A. Ruolt)

Quel encouragement pour l’équipe de l’IBN de pouvoir inaugurer ce bâtiment, investissement important pour le ministère de l’Institut, au cours de cette année du centenaire. C’était aussi l’occasion d’adresser nos remerciements, à tous ceux qui ont soutenu ce projet, par la prière, les dons, ou leur expertise dans divers domaines.

Nous rendons grâce au Seigneur pour son oeuvre et nous confions entre ses mains notre ministère pour les décennies, voire les 100 ans… à venir.

Et avec cette inauguration, nous terminons ici Définitivement, propos de la construction du bâtiment, la série des . D comme . mais vous continuerez à recevoir des nouvelles du bat D ainsi que des autres….

Rachel VAUGHAN et Marie-José MARÉ

(IBphile n°194 – avril 2022)


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Retour sur les festivités du centenaire à Montpellier samedi 15 janvier

Retour sur les festivités du centenaire à Montpellier samedi 15 janvier !

4 représentants de l’IBN (2 professeurs et 2 étudiants) sont allés à la rencontre des pasteurs évangéliques, anciens étudiants et amis de l’Institut de Montpellier et sa région le samedi !
Le cours du matin sur le livre d’Esther a réuni une bonne trentaine de personnes représentant une petite dizaine d’Églises. Ce cours marquait le lancement de l’École biblique de Montpellier par Olivier Rcz, ancien étudiant de l’Institut et implanteur d’une Église CAEF à Jacou. Cette école, partenaire de l’IBN, a pour objectif d’aider les croyants à “mieux connaître la Bible, appliquer ses enseignements dans leur vie et dans l’église, développer des éléments de réponse aux thématiques actuelles et sociétales”. Pour plus d’informations : www.ecolebibliquemontpellier.fr/
L’après-midi a permis de rassembler quelques anciens étudiants autour de l’exposition “À l’ombre du grand cèdre” (tiré du livre du même nom écrit par Anne Ruolt) et d’évoquer quelques souvenirs de leur séjour à Nogent. Une conférence par Anne Ruolt et Etienne Lhermenault a retracé l’histoire de l’Institut sous l’intitulé “Huit visages pour dire toute une histoire”. Un verre de l’amitié a conclu cette journée bien remplie.
Prochaine étape : Nantes, le samedi 23 avril dans les locaux de l’Église protestante évangélique Nantes-Boissière 22 rue des Renards.

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Lancement de l’EBM soutenu par l’IBN

Lancement de l’EBM soutenu par l’IBN

En partenariat avec l’Institut Biblique de Nogent-sur-Marne, l’École Biblique de Montpellier propose d’approfondir ses connaissances bibliques avec des cours proposés en présentiel à Montpellier. L’IBN met à disposition plusieurs de ses professeurs dont Étienne Lhermenault et Anne Ruolt dès 2022 !

L’EBM s’adresse à tous les chrétiens qui vivent près de Montpellier et qui désirent mieux connaître la Bible, appliquer les enseignements bibliques dans sa vie et dans l’Église, développer des éléments de réponse aux thématiques actuelles et sociétales.

Je me renseigne sur l’EBM

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